Les blancs lunaires
L’horizon brûlant immobile
Blanche et finement piquetée
Pierre incandescente
Saupoudrage de soleil
Au couchant clapotis de vagues
Palpitations d’oiseaux
Fleurs jaunes frisottées
Beau papillon aux ailes bleues
Nuage évanescent
Vêtue d’un linon vaporeux
Délicatement chiffonnée
L’althéa de l’été
Aperçus un matin
Ensemble au bord de l'eau
Deux amis si proches
Disques blancs des lunaires
Réverbèrent en plein jour
L’astre nocturne
Des corolles pour le regard
Le sable, l’ocre, un peu de mousse
Une pierre au soleil
Découvrir le cœur empourpré
Du dahlia au plus chaud de l’été
Sphère en fusion
Le cosmos
Plaisir fragile de l’été
Collerette exquise
Monsieur l’escargot
Avec votre maisonnette sur le dos
Vous êtes bien beau
Délicates ipomées
À l’assaut du treillage
Tellement bleues
Petite laine, douceur feutrée
Je ronronne et me pelotonne
Chaleur bien-aimée
Loin de l’arbre, ils sont tombés
Loin du cœur dans le froid
Dans l’oubli du soir
Une orchidée en février
Pluie dorée, cœur ourlé
L’oncidium éthéré
Fleurs d’abricotier
Vent fantasque d’avril
Abris sucrés
Dans nos jardins clos
Tour à tour se dévoilent
Tant de rêves cachés
En ribambelles
Oiseaux à tire d’ailes
La vie est belle
Corolles à foison
Sur le pré dodelinent
Flexions exquises
Qui que tu sois
Résonne ta voix
Dans les bois
Fleur de parade
Coeur d’hibiscus
Liberté cachée
Demeurer ou partir
Laisser couler le temps
Se refléter le ciel
Hellébores qui colorent
Ce mois de février
En rose panaché
La culotte en soierie
Finement déroulée
Intrusion
Dragons mufles pointés
Asphodèles dressées
Frissons dans le pré
Sous le figuier
Le soleil se faufile
Parlent les ombres
Fulgurances végétales
Prends la pose
C’est l’extase
Chercher sa vie
Trouver sa voie
Fixer son étoile