ABC nous propose de parler de La solitude pour le mois de septembre
ENTENDRE L'INFINI Dans le puits du silence On peut entendre l'infini Oublier le fil de la vie Les étoiles palpitent la nuit venue La nature parle à voix basse Ceux qui écoutent l'appel du milan Gravissent les flancs de la montagne Ne perçoivent plus les bruyantes rumeurs Ils posent leur âme froissée Sur l'errance des nuées Ils ont oublié ce qui dérange Et ce qui avilit même les anges Tout en bas où nait la solitude
Printemps bien-aimé Poudrées de rêve Marguerites ou pâquerettes Fleurs embaumées d'églantier Akènes dans le vent Le printemps sait nous emporter En bercement de fougères En gouttelettes colorées En nuages tourneboulés... Et le printemps s'en va... Tu sais, il reviendra Marine D Extrait de mon recueil A ciel ouvert que je peux vous envoyer à la demande.
Chez ABC le thème est "Les oiseaux bavardaient gaiement comme s'ils picoraient les vestiges de la nuit" ( dernière phrase du livre : "La papeterie Tsubaki d'Ogawa Ito). Cette citation doit être la dernière phrase du texte également. Que font donc ces oiseaux qui s'ébrouent A l'orée de l'aube, au coin du bois Que ressentent-ils de leur nuit passée Dans leur refuge secret à l'abri des vents Ont-ils eu froid, ont-ils rêvé ? Quand le soleil a pointé son nez de feu Orange confite et fraise sucrée Les oiseaux bavardaient gaiement Comme s'ils picoraient les vestiges de la nuit Je n'ai pas lu ce livre...
Pour la page 235 de l'Herbier de poésie avec cette création d'Adamante Regarde bien ces deux êtres sans parole dans le bleu de la nuit Deux chats aux yeux de braise qui sont dans leur élément Regarde bien Ces êtres de lune blonde posés sur le toit Ils voleront de concert dans les limbes de l'oubli Regarde bien tu pourras apercevoir ce sourire que tu attends depuis longtemps il réchauffera ton âme Regarde bien dans ton cœur meurtri la douceur de vivre et sa force inaltérable c'est peut-être un présage
Du fond des âges Les voix géorgiennes Célèbrent la vie, la nature Les champs, le travail des hommes Les soins attentifs des femmes soumises Ou pas Des femmes qui voient passer les orages, les nuées sombres Et aussi, le sourire du soleil Vos voix magiques femmes solides et fières gravissent les monts Elles sont là pour les enfants, les hommes, les bêtes Elles sont là pour aider aux travaux de la vigne Prêter leurs bras pour ramasser le foin Faire naître l'ânon Aimer, continuer Vous résisterez Vous êtes force de vie Que rien ne brise Pour l'Herbier de poésie chez Adamante sur le thème de ces chanteuses...
Touchée par la belle photo de Dédé, venue des Alpes, j'ai eu envie de faire ce texte. Merci chaleureusement à elle, ainsi qu'à ceux et celles qui viennent lire mes propositions. Zénitude de l'eau Un cairn érigé face au lac Nous invite A une descente dans les abîmes, Un voyage au centre des reflets célestes Vers un autre monde La montagne est vibrante Transfigurée Brune, bleue et blanche Érodée Elle plonge sous les eaux Gouffre ou victoire Présence éternelle La vie choisira Où se trouve le grand passage Où se cache le puits sans fond Au pied de ces pierres chargées Des essences porteuses De tous...
Dans une auberge de campagne A la suite d'une panne de voiture J'attendais mon chauffeur Au bar trois jeunes gens S'apprêtaient à rejoindre une fête. Elle portait un manteau qui lui donnait Un je ne sais quoi Du style, avec les cheveux courts... Je rêvassais Et soudain Tout à coup elle m'a souri Comment vous dire Ce sourire si inattendu M'a bouleversé Je ne l'ai jamais oublié Est ce cela un coup de foudre? Pour Thé ou café chez Ecureuil bleu
La feuille d'or laisse passer la lumière Automne aux feux changeants Tinte comme un rappel Le cycle de la vie est là Avec sa chanson renouvelée Elle nous surprend sans crier gare Mais l'absence est partout Dans la palpitation de l'eau et du vent Le chemin, les pierres muettes La mélopée de la source L'arbre qui craque au fond du bois La châtaigne soyeuse Nous invite au coin de l'âtre Cette clarté qui vient de ton cœur Nous la partagerons aussi Nous tisserons ces liens qui relient Dans l'impromptu du soir @ marine D
L'océan gronde au bord des dunes Il clame et se déchaîne A la pointe du jour Enfin calmé Il réfléchit la lumière et nous berce Toujours présent il nous emporte loin Petits voiliers perdus Dans l'immensité de l'univers Vers des pays où nos amours se retrouvent Se serrent dans les bras longuement Et se consolent Où les coeurs se joignent et ne se quittent Jamais plus Où les âmes en paix mêlent ces larmes amères Au goût de sel et de vent Baignées d'un soleil transfigurant Marine D Pensées pour mon fils Xavier parti le 23 novembre dernier